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Un moment (bien trop court) en compagnie de Fleur, fondatrice de D-Lab Nutricosmetics

Well, Mr Covid ne nous a pas rendu la vie facile depuis mars 2020, mais je dirais que la plus belle leçon que j’ai apprise (et que je continue d’apprendre, d’ailleurs), c’est qu’avec chaque obstacle qui pointe le bout de son nez, une solution y est cachée. Oui, parfois il faut chercher longtemps pour trouver cette solution, mais quand on cherche, on trouve.


Dans notre cas, quand vous réunir en personne comme nous avons toujours eu l’habitude de faire n’est plus possible à cause d’une pandémie, nous organisons une sorte d’événement « hybride », dans un premier temps en personne où, pendant que nous remettons de superbes cadeaux à nos chères participantes en respectant les gestes barrière, nous prenons des nouvelles, nous nous assurons qu’elles vont bien, nous partageons quelques mots d’encouragement puis, en ligne où nous pouvons échanger toutes ensemble, faire connaissance et s’inspirer de l’aventure entrepreneuriale de nos invitées.


Je vous laisse imaginer l’appréhension de passer en ligne quand vous n’avez organisé que des événements en personne depuis plus de cinq ans, mais commencer notre série de live avec Fleur fait probablement partie des meilleures décisions que nous avons prises en 2020.


Si vous avez déjà fait un tour sur le superbe compte de @dlabnutricosmetics, les live de Fleur sont dynamiques, passionnants et très instructifs, c’est donc impatientes que nous attendions cet échange, et permettez-moi de vous dire que nous avons passé un SUPERBE moment. D’une générosité incroyable, Fleur a donné tellement d’infos et de conseils personnalisés que l’échange nous a semblé bien trop court (Fleur, partante pour un Part 2 en personne prochainement ? 😍).


FLEUR PHELIPEAU

Bien évidemment, il est impossible de vous retranscrire toutes les pépites partagées par Fleur tellement il y en a eu, mais nous tenions à, comme toujours, vous partager celles qui nous ont le plus marquées :


Un bout de son histoire

« Ça fait dix ans que j’ai lancé la marque D-Lab Nutricosmétics, je l’ai lancé directement après mes études. J’ai des parents qui ont un parcours entrepreneurial spécialisé en Spa : quand j’étais jeune, ils ont racheté la compagnie de Vichy (plusieurs établissements à Vichy ciblés sur le bien-être, la prévention de santé et de la beauté), j’ai donc toujours grandi avec l’idée que beauté, santé et bien-être était connectés, connectés via notamment la nutrition, et quand j’étais ado, mes parents me disaient souvent ‘Au lieu de mettre de la crème, bois de la Vichy !’ Pour moi, c’était logique : la beauté commence à l’intérieur et c’était naturel que la nutrition fasse partie du domaine de la beauté et je ne comprenais donc pas pourquoi, à l’époque, il n’y avait pas de compléments alimentaires chez Séphora. »


Les débuts

« À la base, je ne voulais pas lancer une marque, je voulais lancer une sorte de diagnostic en ligne où l’on pouvait recevoir une prescription de complémentation qui soit parfaitement adaptée à ses besoins. On aurait pu ensuite acheter des produits à droite à gauche. On a pas mal avancé sur le diagnostic, j’avais travaillé avec des médecins et finalement, je me suis rendu compte assez vite que tout semblait très bien sauf qu’il n’y avait pas de demande, les gens n’avaient pas envie d’aller en ligne et faire un diagnostic pour savoir ce qui était bon pour eux. En continuant mes recherches, je me suis rendu compte que les gens avaient envie qu’on les guide et qu’on leur explique les bienfaits de la supplémentation pour eux. Chemin faisant, on a pu développer des compléments alimentaires hors pharmacie avec comme logique la beauté et la prise en main de son corps. »


« J’avais senti quelque chose, je sentais que le complément alimentaire allait être gros. C’est marrant, parce que j’ai beaucoup avancé à l’instinct dans cette aventure et je pense qu’on peut tous se faire confiance. Même quand on le décompose scientifiquement, l’instinct, c’est votre cerveau et votre corps qui ont des milliards de capteurs qui décortiquent toutes les informations pour vous, donc moi en général, quand je ressens quelque chose, je fonce ! Et quand je ne sais pas trop quoi choisir, je choisis quelque chose et si je sens que je ne suis pas à l’aise avec ça, je choisis autre chose. En fait, j’essaye toujours de me lancer et d’écouter vraiment comment je me sens, c’est le guide numéro un. »


« Je me suis lancée avec mon prêt étudiant, j’ai été à la banque, j’ai demandé tout ce qu’ils pouvaient me donner et finalement, ils m’ont donné 40 000 € qui servaient normalement à financer mes études et la vie pendant ces études. J’ai eu la grande chance que mes parents me payent mes études, je n’ai donc pas eu besoin de cet argent que j’ai pris pour lancer la première prod de produits. De là, j’ai codé moi-même le premier site, j’étais dans un petit studio qu’on m’avait prêté, j’avais pris des stagiaires avec moi, ce qui était important pour me structurer, avancer et commencer en tant qu’équipe et pour la com’, on l’avait commencée en développant un blog. »


« Au bout d’un an, on a commencé à vendre les premiers produits, c’était surtout en B to C (on a lancé le B to B et le B to C en même temps puisque l’objectif de la marque était vraiment de sortir les compléments de la pharmacie et de les emmener vers le sélectif, vers la parfumerie). Les ventes en B to C ont été assez naturelles pour faire connaître la marque. On ne voyait pas vraiment l’histoire en B to C au départ, on la voyait vraiment en B to B, mais le B to B a été plus long à prendre. »


Le développement

« Les prêts perso, c’est difficile. C’est difficile de dormir la nuit en se disant que sa marque ne dégage toujours pas de bénéfices, qu’est-ce qui se passe si je ne peux pas rembourser les 40 000 € ? Je vais devoir aller chercher un travail ? Aujourd’hui, il ne faut pas hésiter à passer par des levées de fonds solidaires ou des campagnes de pré-ventes pour éviter cette pression. »


« Ce n’est pas anodin d’être entrepreneur, c’est très engageant, très fatiguant, mais on peut se ressourcer en faisant les choses qui nous font plaisir, en choisissant les directions qui nous plaisent. »


« J’ai commencé par un prêt étudiant, je n’ai pas d’associé, j’ai eu la possibilité d’emprunter neuf ans plus tard des sous à la banque en 2019 pour développer l’entreprise, ce qui nous a permis d’investir dans la com’ (chose qu’on n’avait jamais faite) et maintenant, on construit pierre à pierre. »


« Notre développement était très long. Ça m’a pris un temps fou, mais c’est vrai que parfois, j’ai un peu la nostalgie des débuts. Pendant cinq ans, on a fait les colis, on était douze dans 50 m², on allait à la poste avec un chariot acheté chez Amazon, mes premiers colis, je les faisais de ma cage d’escalier parce qu’on n’avait pas la place dans le bureau. J’ai des beaux souvenirs de tout, mais les débuts ont été quand même durs, je suis restée trois ans sans me payer. »


« Ce qui a été très long aussi, c’est que j’ai pris le temps de me former, de me former à l’entrepreneuriat et de me former à gérer une équipe. Il faut se donner un temps suffisamment long pour pouvoir le faire. »


La question essentielle à se poser

« À un moment, il faut se lancer en revanche, il ne faut pas se tromper d’objectif, c’est-à-dire qu’on n’est pas tous obligé d’avoir une très grosse entreprise qui fait de très gros chiffres. Je pense qu’à la base, la question qu’il faut vraiment se poser c’est : où est-ce qu’on veut aller ? C’est la question fondamentale parce que souvent, quand on veut être entrepreneur, on veut juste être entrepreneur, mais il y a mille façons d’être entrepreneur, il faut d’abord la raccorder avec soi. Le réseau vous dira toujours qu’il faut faire plus, qu’il faut faire mieux, etc., mais pas forcément ! On peut très bien avoir envie d’entreprendre seul sans salariés et d’ailleurs, on voit souvent des gens qui ont eu des salariés et qui n’en ont plus aujourd’hui et qui s’en sentent mieux, on voit des personnes qui veulent beaucoup travailler parce que ça fait partie de qui ils sont et ils se sentent équilibrés comme ça, on voit des personnes qui ont besoin de beaucoup de temps libre, qui aiment travailler peu et bien, en fait il faut apprendre à se connaître et profiter de ces moments pour savoir ce que l’on veut. C’est d’abord tout ça qu’il faut savoir avant de chercher un associé, avant de savoir si on a besoin d’argent, avant de savoir si on a besoin d’aller vite ou pas, etc. »


« L’argent, n’est pas l’objectif, il faut faire attention à la course à la croissance financière, si je veux faire trois millions de chiffre d’affaires, une fois atteint, je voudrais faire huit millions, une fois cet objectif atteint, je voudrais faire encore plus, c’est jamais terminé. C’est pas du tout ça l’objectif. J’essaye moi-même de toujours faire attention à ça. C’est pas une course à l’argent, c’est une course au bien-être et à la valeur ajoutée. »


La suite pour D-Lab ?

« En 2021, on lance notre usine. On a commencé la construction de notre usine qui sera très verte, vertueuse sur les processus de fabrication, sur la construction, on va réduire les déchets, créer notre énergie, s’assurer que les gens qui y travaillent s’y sentent bien, etc. »


Le mot de la fin ?

« Ne sous-estimez pas la difficulté sinon, vous arrêterez. Vous ne pourrez peut-être pas aller en vacances ou participer a un cadeau commun, c’est des débuts difficiles, mais une fois que ça prend, c’est chouette. »



ENTREPRENHER CLUB

En plus de ce magnifique échange, Fleur a minutieusement choisi l’un de ses best-sellers, le Complexe de Pousse, pour chacune de nos participantes (autant emballées par ce superbe produit que par le tote bag D-Lab #justecanon). Ce que l’on adore avec cette cure ? Une formule tellement clean qu’il est possible de la consommer en continu tout au long de l’année pour le bonheur, la santé et la pousse deux fois plus rapide de nos cheveux et le petit plus D-Lab : des sels thermaux issus de l’eau de Vichy, commune d’origine de Fleur (sans oublier les flacons en verre que nous allons clairement réutiliser - parfait pour y mettre des épices). Un grand merci à elle pour ce moment qui restera gravé dans l’histoire d’Entreprenher ♥️


D-LAB NUTRICOSMETICS
D-LAB NUTRICOSMETICS

En attendant de vous retrouver en personne, nous continuons sur notre belle lancée et retrouvons lundi prochain un beau duo, Coline et Mahault, les sacrées entrepreneurs qui se cachent derrière La Rosée pour un échange qui s’annonce boostant et très inspirant.


Merci à vous de nous suivre dans cette belle aventure depuis 2015 et de toujours créer une atmosphère incroyable que ce soit en personne ou en ligne.


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