Un moment unique en compagnie de Siham Jibril
Vous arrive-t-il de vous dire que vous êtes la seule à traverser certaines situations ? Ou vous demandez-vous (souvent) si vous êtes sur le bon chemin, si vous prenez les bonnes décisions ? Lorsque l’on entreprend, surtout lorsque l’on entreprend seule, nous faisons face à un tas de questions et nous sommes constamment en train de se dire que nous sommes les seules à vivre ce que nous vivons, c’est pourquoi j’adore les podcasts et plus particulièrement le podcast de Siham, Génération XX, car nous nous rendons très vite compte que ce que l’on vit est normal, pas de faux-semblants, ces entrepreneurs dont on admire le travail nous partagent la vraie histoire, les vraies galères et en quelque sorte cela fait un bien fou, car on se dit que finalement, nous sommes toutes dans le même bateau et nous traversons toutes les mêmes challenges.
Il était évident que Siham devait être l’une de nos invitées premièrement parce que j’ai toujours été agréablement surprise de voir que nous invitions les mêmes invitées, je me disais donc qu’il y avait certainement quelque chose de cool à faire ensemble et deuxièmement, car j’aime dire que Génération XX et Entreprenher véhicule le même message, mais d’une manière différente et permettez-moi de vous dire que nous n’avons pas du tout été déçues de cette rencontre ! Nous retrouver avec une entrepreneur inspirante, qui a plein de belles idées et qui a en stock les meilleurs conseils et astuces d’un paquet d’entrepreneurs incroyables de par les belles interviews qu’elle a conduites à travers son podcast, ce fut l’inspiration maximale.
Toutes nos invitées, bien que très différentes, ont pourtant beaucoup de similitudes comme leur extrême générosité, leur humilité et leur envie de partager leur histoire sans filtre et de donner un maximum d’astuces et Siham n’a pas dérogé à la règle. Je pense que ce qui m’a le plus plu dans son histoire, c’est sans aucun doute ses humbles débuts : un micro qu’on lui a prêté, un premier épisode qu’elle estime plutôt moyen, car extrêmement bruyant et pas la meilleure élocution et pourtant, elle n’a rien lâché, elle ne s’est pas découragée, ce qui lui vaut, aujourd’hui, la place de l’un des meilleurs podcasts français pour les entrepreneurs.
Ses débuts
« Je voulais faire un podcast dans lequel j’allais inviter des femmes qui entreprennent au sens large (projets d’entreprises, associatifs ou culturels), ce qui m’intéressait, c’est de vraiment connaître le parcours derrière, pas forcément le côté business model, mais comprendre le parcours de la personne. »
« Mi 2016, j’ai quitté mon précédent job (en gros le Amazon en Afrique) et quand je suis partie en négociant mon départ, je suis partie au Brésil en vacances et à mon retour je voulais lancer ma marque de maillots de bain lol je me suis dit pourquoi pas lancer une marque de maillot alors que je ne me voyais pas du tout être entrepreneur à la base. Même si je n'ai pas poursuivi le projet, ça m’a donné envie de me lancer dans quelque chose. »
« Pour moi, ce n'est pas le côté business plan le plus difficile à trouver quand on monte une boîte, j’avais fait une école de commerce donc j’avais quelques billes, mais le plus difficile est le côté mental. Je me sentais un peu perdue et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à écouter des podcasts américains qui parlaient d’entrepreneuriat et ça m’a énormément aidé, ça a changé ma vie, j’ai trouvé ça ouf parce que ça occupait un temps pendant lequel je ne faisais pas grand-chose et j’entendais des parcours de gens que je n’avais pas autour de moi. En plus, cela a confirmé mon ressenti : dans l’entrepreneuriat, le mental est plus difficile à gérer que les tâches du quotidien. »
« Ces podcasts m’ont aussi permis de me rendre compte que je voulais me lancer dans l’entrepreneuriat pour les mauvaises raisons au départ : je me disais que ça avait l’air sexy de monter une boîte et aussi parce qu'en 2016, on commençait à voir les hashtags entrepreneurlife avec une photo d’un latte dans un café, ça attire beaucoup mais en fait non, c’est pas ça du tout, c’est des remises en question non-stop. Entreprendre, c’est bien plus que ce que l’on voit. Ces podcasts m’ont permis de me poser les bonnes questions. »
« À l’époque, on voyait deux types d’entrepreneurs : soit l’entrepreneur wonder woman qui a un apport de malade, un mari super beau, une grosse boîte et on se dit « ok comment je vais arriver à ça ?! », soit on entendait des phrases type les femmes entrepreneurs sont timides, elles ne gagnent pas assez d’argent, etc., et je me disais c’est bon laisse tomber si c’est aussi difficile d’être une femme entrepreneur, je n’y vais pas. Je trouvais qu’il n’y avait pas de juste milieu, des personnes qui parlaient de haut, de bas, de faiblesses, un peu de tout et non uniquement de success story et d’échec, la vie ce n’est pas juste noir ou blanc, je recherchais le juste milieu. Tout ça a fait son chemin dans ma tête et j’ai lancé mon podcast un peu naïvement. »
Son premier épisode « J’ai envoyé un mail à Charlotte Husson après avoir bien travaillé ma ligne édito et une fois que je savais exactement de quoi je voulais parler. J’ai envoyé l’email en me posant zéro question. Ses RP m’ont répondu et j’ai rencontré Charlotte dans un café près de chez elle, j’ai posé le micro au milieu et là, on a parlé, j’ai adoré faire ça ! Quand je l’ai réécouté, je me suis dit ah ouai en fait, c’est un travail... que je ne sais pas faire ! Je lui coupais beaucoup la parole sans faire exprès bien sûr, je disais beaucoup ok, le son était cata, l’ambiance du café n’était pas une bonne idée, mais j’ai quand même beaucoup aimé l’exercice. »
« J’avais cinq épisodes dans ma carte SD, ok la qualité n’était pas ouf, ok ça n'était pas les épisodes de l’année, mais y a un message qui passe, il fallait en faire quelque chose. Ce qui m’a détendue et poussé à les publier, c’est mon mec qui me dit Siham détends-toi, y a que trois personnes qui vont les écouter dont tes parents. »
« Souvent on a peur de commencer, mais c’est de l’ego, à moins d’avoir une grosse communauté qui vous suit, il y a que trois personnes qui vont voir votre contenu, il faut se détendre ;-). Qu’est-ce que vous perdez à le mettre en ligne ? »
« J’ai lancé mon compte Instagram trois mois avant de lancer le podcast, je faisais du teasing, je mettais des photos de micro, des coming soon et ce qui est dingue, c’est qu’il y a des journalistes qui ont entendu parler du podcast et voulait écrire dessus avant même sa sortie. »
Comment définir le next step de sa boîte ? « C’est difficile d’imaginer l’avenir de sa boîte, de savoir quel chemin prendre parce que finalement des chemins, il y en a tellement. Si on prend toutes les personnes présentes aujourd’hui et qu’on demande à chacune quelle serait la potentielle évolution de telle entreprise, je suis certaine qu’il y aura autant de possibilités que de personnes dans la salle. Se projeter et imaginer la suite, ce n’est pas simple. Ton projet, tu peux l’emmener partout et c’est ça que je trouve difficile. Pour moi, ce que je veux faire de Génération XX va au-delà du podcast et il a fallu réussir à l’articuler. J’ai arrêté de me poser la question est-ce que je prends la bonne décision ou non, j’écoute mon intuition et si je prends cette décision à ce moment-là, c’est que je devais prendre cette décision à ce moment précis. La liberté est difficile au final, parce que l’on peut vraiment tout faire, mais c'est aussi une belle période parce qu’on apprend un maximum de choses sur soi. »
Le mot de la fin ? « Il faut tenter assez rapidement, même si ça ne fonctionne pas, au moins vous êtes dans l’action. »
« Il n’y a pas une définition de la réussite, pas une définition de l’échec, il y a TA définition. »
Vous souvenez-vous de notre événement en compagnie de la chère Gaëlle, fondatrice de Manucurist ? Elle nous avait reçues dans son magnifique showroom et lorsque l’occasion s’est présentée de recevoir Siham dans leur nouveau Green Club ultra canon à la deco green et féminine comme on aime, nous avons sauté sur l’occasion. Merci à cette belle équipe pour leur accueil toujours aussi parfait et les cadeaux à tomber avec lesquels chaque participante est repartie.
Nos participantes repartent généralement avec le cadeau de l’une de nos marques chouchou, mais cette fois-ci, il était bien trop difficile de choisir qu’une seule marque : grande fan de Manucurist qui ne cesse de se réinventer et de créer des produits dingues (les vernis Green semi-permanents, on en parle ?!), nous avons complètement craqué pour Hello Serena et leurs tampons 100 % coton bio avec applicateur d’origine végétale et leur univers hyper girly. Ça fait du bien de tomber sur des marques qui ont notre bien-être à cœur !! Je vous invite à visiter leur site, cette marque vaut vraiment le détour.
Photo credit : Mylène - MCMM 😍
Nous sommes plus qu’impatientes de vous révéler nos prochaines invitées, nous venons de recevoir la confirmation de l’une d’entre elles et j’ai comme un sentiment que vous allez plus qu’adorer cette rencontre...